« Nos cousins d’Amérique » : traduction en portugais

En 1986 paraissait en Valais le tome 2 de « Nos cousins d’Amérique » que mon oncle Alexandre et moi-même avons écrit. Une partie de ce livre raconte l’histoire de l’émigration valaisanne dans le Rio Grande do Sul (Brésil) au XIXe siècle. C’est cette partie qui a été traduite en portugais dans un livre qui a vu le jour en 2016.

Cette traduction me touche beaucoup. En 1989, j’ai conduit une délégation de l’association Valaisans du Monde au Brésil et en Argentine durant un mois et demi. Le but de notre voyage était de retrouver le plus possible de descendants de Valaisans émigrés, de leur parler de l’invitation que l’association leur faisait de venir passer une dizaine de jours en Valais en 1991 pour fêter le 700e anniversaire de la Confédération helvétique. Nos efforts et nos recherches ont été d’ailleurs couronnées de succès, puisque plus de 1’500 cousins d’Amérique ont répondu à cet appel et ont vécu, avec les Valaisans, des retrouvailles historiques dans leurs familles et sur la place de la Planta le 3 août 1991.

C’est durant mon voyage de 1987 que, lors d’une de nos étapes brésiliennes, conduits par notre guide et interprète Augustin Sauthier, nous avons rencontré à Santa Luiza, dans le Rio Grande do Sul, un sage de 88 ans, Clément Sauthier, fils de Joseph Antoine Sauthier de Charrat et de Marie Laurette Pignat de Vouvry, émigrés au Brésil en 1875. Clément, homme cultivé passionné d’histoire, avait rassemblé par écrit ses souvenirs et des témoignages des premiers temps de la colonisation. Je me souviens de son émotion lorsque je lui ai apporté le chapitre de « Nos cousins d’Amérique » qui lui était consacré. Il a reçu la délégation de Valaisans du Monde avec enthousiasme et en sa compagnie, nous avons parcouru cette région habitée aujourd’hui par les nombreux descendants de Valaisans qui y habitent.

Pour faire connaître à ses compatriotes l’histoire de l’émigration valaisanne dans sa région, Clément Sauthier, aidé de son fils Augustin, a traduit en portugais le chapitre de « Nos cousins d’Amérique » consacré à cette belle page de leur passé. Cette traduction, qui nous honore beaucoup, a été publiée l’année dernière.

Alexandre et Christophe Carron